Le meilleur canon automoteur de son temps ! Le premier prototype sort en 1972, géré par une automatisation innovante dûe à l’électronique de bord. À l'époque, le système de chargement semi-automatique permet une cadence de tir "normale" de 6 coups en 2 mn.
Les développements de la douille auto-combustible et du système de chargement automatique confèrent à l'AUF1 une capacité à tirer en atmosphère NBC pratiquement unique au monde.
Après la réalisation de six prototypes, une pré-série de six engins sort pour expérimentation en 1979. Dès lors, la France possède un système d'artillerie sans équivalent dans le monde et qui sera largement "copié" par la suite. Mais le système est cher, son prix s'élevait à l'époque à 3 milliards de francs l'unité, d’où la grande plaisanterie du moment : "L'homme qui valait un AUF1".
La puissance de feu est impressionnante : grâce au système informatisé de conduite des feux ATLAS (Automatisation des Tirs et des Liaisons de l'Artillerie Sol-sol), qui a remplacé en 2004 le système ATILA, la mise en batterie des trente-deux pièces d'un régiment d'artillerie (quatre batteries de deux sections de tir de quatre pièces chacune) s'effectue en un minimum de temps 2 à 3 mn. Au commandement, le tir d'emblée commence par une rafale de 6 coups/pièce en 45 secondes ; pendant ce laps de temps, le régiment aura tiré 192 obus d'un poids moyen de 43.5 kg, soit un total de 8,2 tonnes sur la surface d'un carrefour à une distance de 23,5 km. Alors que le premier obus arrive sur objectif, le dernier a déjà été tiré et les pièces auront déjà commencé à quitter le front de batterie.
Une mitrailleuse de 12.7mm complète l’armement en tourelle.
La pièce est basé sur le chassis de l’AMX 30 (AMX 32 pour l'Afrique et le Moyen-Orient) et comprend quatre hommes d’équipage : 1 chef de pièce, 1 pointeur, 1 radio-chargeur et 1 pilote. La masse est de 43T.
La France a vendu des pièces à l’Irak lors de la guerre Iran-Irak en 1988. Chose que les américains nous ont reproché en 1991 (chose franchement risible quand on connaît les ventes d’armes fournies au monde entier par les USA.). D’ailleurs en 1991, ils ont eu beaucoup de chance que la plupart des officiers de l’armée irakienne étaient en déroute car une seule batterie aurait pu faire beaucoup de mal, notamment sur les colonnes de ravitaillement qui s’étiraient sans fin dans le désert…
LA MAQUETTE
Gros problèmes de montage avec les maquettes HELLER en général. Le kit accuse son âge notamment au niveau du montage des trains de roulement... A signaler que le modèle est ressorti depuis quelques années avec un kit de photodécoupe et des pièces en plomb. La marque Meng a sorti récemment un excellent kit à la même échelle...
Les cinq premières photos représentent un modèle dont l'intérieur de la tourelle et le moteur ainsi que de nombreux détails qui manquent sur le kit ont été réalisés en « scratch » vieux d’une vingtaine d’années.
Le diorama suivant est inspiré de photos de matériel abandonné par dizaines en Irak en 2003 sur un vaste terrain… dont les G.I. se sont amusés à « taguer » les surfaces… Du reste, je ne connais pas le lieu ou la ville où sont entreposées ces pièces, si quelqu’un a une info…
Ce véhicule intéressant bien que peu aérodynamique – mais n’oublions pas que c’est une pièce d’artillerie et non un char d’assaut – méritait d’être mis en valeur. De plus, les maquettes de blindés français ne sont pas légions… A quand un AMX10 ou un ACMAT en grappe plastique et non en résine hors de prix ???
Les deux kits sont entièrement re-détaillés notamment pour les caisses qui sont des bases d’AMX 32 reconnaissables notamment à leurs protections latérales…
Les tourelles ne sont pas en reste car il a fallu tout équiper – ouvrir les portes, mettre une nouvelle grille capot - car ces parties sont entièrement vides - et découper tourelle et caisse pour le second pour loger un moteur… Une multitude de pièces manquent - ou sont trop grossières - à tous les niveaux sur l’ensemble du char, donc, il faut fabriquer…